Par L'équipe CANASSON&CO
Publié le 07/08/2023 15:30

Le cheval convalescent : prendre soin de son compagnon équin avec soin

Gérer efficacement la phase de convalescence d'un cheval après une blessure constitue un véritable défi auquel de nombreux propriétaires doivent faire face, sans toujours être préparés à cette situation. 

Un cheval en convalescence est défini comme un équidé dont l'activité est réduite de manière significative et abrupte. Il est donc primordial d'adapter son mode de vie en conséquence. Cette diminution d'activité s'accompagne de besoins nutritionnels moindres, d'une sollicitation réduite de l'appareil locomoteur et peut également entraîner un sentiment d'ennui chez l'animal.

 

Ainsi, le propriétaire peut apporter un précieux soutien à son cheval pendant cette épreuve en ajustant son alimentation et son mode de vie.

L'alimentation : prévenir l'apparition d'autre problème de santé en s'adaptant aux besoins réduits

L'alimentation joue un rôle crucial dans cette période de convalescence. Le plan nutritionnel doit être adapté à la maladie du cheval, à son statut physiologique (gestation, entier, etc.) et à son niveau d'activité. Afin de limiter les risques de fourbure, de myosite, et d'ulcère gastrique, ainsi que de calmer l'énergie débordante du cheval confiné, il est essentiel de fournir une alimentation adaptée à son état sédentaire. Cela signifie apporter une quantité et une qualité d'énergie appropriées. De plus, le propriétaire peut contribuer à soutenir l'appareil locomoteur et à réduire l'ennui du cheval grâce à l'alimentation.  

La complémentation en aliment concentré sera donc adaptée à chaque cheval, tout comme l'apport en minéraux et vitamines par des compléments alimentaires adaptés.

 

Le fourrage demeure la composante essentielle de l'alimentation, il doit être de haute qualité et disponible en quantité quasi illimitée, permettant ainsi au cheval de s'occuper durant la majeure partie de ses journées et nuits.

Soutenir efficacement l'appareil locomoteur

Le soutien de l'appareil locomoteur est également crucial pour la convalescence du cheval. Physiologiquement, le squelette du cheval nécessite des sollicitations régulières et modérées. Lors d'une période de convalescence, il est nécessaire de limiter au maximum le manque de sollicitation pour réduire la durée d'inactivité et favoriser une meilleure santé de l'appareil locomoteur.

Avec l'aide de votre vétérinaire, un plan de rééducation adapté à la blessure spécifique du cheval sera mis en place. Plusieurs facteurs, tels que le type et la gravité de la lésion, l'âge du cheval, les installations disponibles, ainsi que le tempérament de l'animal, détermineront la durée de la convalescence. Des examens réguliers permettront de vérifier la bonne cicatrisation et d'ajuster au mieux cette phase cruciale.

Pour prévenir la perte de masse musculaire, divers compléments alimentaires spécialement conçus pour favoriser la prise de masse musculaire lors de la reprise d'activité peuvent être utilisés.

Le protocole de rééducation peut inclure des exercices tels que la nage en piscine, qui contribue à maintenir ou développer la masse musculaire pendant la convalescence, ainsi que des massages et des exercices de physiothérapie pour limiter l'ankylose articulaire et préparer l'ensemble du système locomoteur à la reprise d'activité.

Optimiser le bien-être quotidien de votre cheval

Le cheval, animal grégaire, consacrerait naturellement plus de seize heures par jour à brouter ou à chercher de la nourriture dans la nature. Afin de respecter sa physiologie, il est essentiel de lui permettre des contacts avec ses congénères et de lui offrir un temps d'ingestion de fourrage dépassant les seize heures, réparties tout au long de la journée et de la nuit.

Selon l'environnement dans lequel vit votre cheval, différentes options s'offrent à vous. Vous pouvez soit le confiner dans un box, avec éventuellement un accès à une terrasse lui permettant un contact visuel ou direct avec ses voisins de box, soit créer un petit paddock au cœur de son pré où il pourra cohabiter avec ses compagnons, tout en ayant accès à un abri, de l'eau fraîche et propre ainsi qu'à son fourrage. L'objectif est de limiter ses mouvements tout en lui fournissant un habitat adapté à ses besoins fondamentaux tels que l'eau, le fourrage, la présence de congénères et un abri, favorisant ainsi une récupération optimale de sa blessure. N'hésitez pas à discuter des différentes possibilités de paddock avec votre vétérinaire, car il est le mieux placé pour vous conseiller en fonction du stade de convalescence spécifique de votre cheval.

Pendant cette période, chaque instant passé avec votre cheval revêt une grande importance, ne négligez donc pas le pansage et les soins appropriés. 

Vous pouvez également enrichir son environnement en lui fournissant des jouets ou des dispositifs de slow feeding. Sur le marché, vous trouverez une variété de jouets aux formes et sons captivants pour les chevaux, qui les divertiront pendant les pauses entre les repas.

Les dispositifs de slow feeding, quant à eux, permettent mécaniquement d'augmenter le temps d'ingestion d'une même quantité de fourrage. Le choix du modèle de slow feeder dépendra de votre cheval, de sa motivation, de son expérience avec un certain type de modèle, de l'appétence de votre fourrage, de votre budget et du temps que vous pouvez consacrer à le remplir et de son habitat.

Si malgré tous ces enrichissements et votre présence, votre cheval reste anxieux et éprouve des difficultés à accepter cette phase de convalescence, n'hésitez pas à discuter avec votre vétérinaire des différentes possibilités d'aide médicamenteuse ou de phytothérapie pour gérer le stress de votre équidé.

En mettant en place ces ajustements appropriés, vous offrirez à votre cheval une convalescence sereine et propice à une guérison efficace. Le respect de ses besoins fondamentaux contribuera à son bien-être général tout au long de cette période critique.