Le cheval est, contrairement à l’homme, un animal hypsodonte, c’est-à-dire que ses dents poussent de façon continue tout au long de sa vie.
Il nait avec son capital dentaire de base. Comme un iceberg, seule une partie de la dent est visible à l’intérieur de la bouche. Tout au long de la vie du cheval, ses dents vont subir un phénomène d’éruption d’environ 3 mm par an.
Lorsque le cheval sera âgé et que son capital dentaire sera épuisé, les dents seront plus facilement mobiles et cela pourra provoquer leur chute.
Crédits : Planche anatomique par Susan E.Hakola et Jeffrey B.Diring @Cruz Bay Publishing
Le phénomène d’hypsodontie est donc, en théorie, compensé par l’usure naturelle des dents entre elles.
Néanmoins, la mâchoire supérieure du cheval est 30% plus large que sa mâchoire inférieure et la surface de mastication de ses molaires / prémolaires n’est pas horizontale mais légèrement inclinée.
De ce fait, les surfaces de mastication des dents ne vont pas être parfaitement l’une en face de l’autre.
Des pointes d’émail vont se créer principalement le long des joues sur la mâchoire supérieure et le long de la langue sur la mâchoire inférieure. C’est ce qu’on appelle couramment les surdents.
C’est notamment pour éliminer les surdents ainsi que d’autres problèmes de conformation que l’intervention d’un technicien dentiste équin est recommandée.
Les juments disposent de 36 dents (pas de canines) contre 40 pour les mâles.
La mâchoire du cheval se constitue de la façon suivante :
Le cheval, tout comme nous, nait sans dents. Ses premières dents de lait feront leur apparition dès la première semaine de vie. Le jeune cheval perdra ensuite ses dents de lait à différents stades de sa vie, ce qui permettra également de déterminer son âge :
Le cheval obtiendra donc sa dentition définitive à l’âge de 5 ans.
Un suivi plus régulier (tous les 6 mois) est conseillé pour les jeunes chevaux de moins de 5 ans afin de vérifier la perte des dents de lait.
Il existe, en effet, un risque de « rétention de coiffe » (le cheval ne perd pas ses dents de lait).
Ce phénomène peut avoir des conséquences plus ou moins graves sur la santé bucco-dentaire du cheval :
Le TDE a avant tout un rôle préventif. En effet, ses différentes visites de contrôle permettront de réduire les risques d’apparition de pathologies beaucoup plus graves.
La qualité et la fréquence des soins dentaires apportés à votre cheval auront également un impact direct sur l’ensemble de l’animal, que ce soit d’un point de vue physique, mental ou sportif.
Pour cela, il est conseillé de faire intervenir le TDE une fois par an, pour un cheval de plus de 5 ans.
Un contrôle plus fréquent est recommandé pour les chevaux de moins de 5 ans, les chevaux âgés ainsi que les chevaux ayant des problèmes dentaires spécifiques comme par exemple, une dent manquante.
Prenez le temps d’observer votre cheval au quotidien. Si vous constatez l’un de ces changements , contactez sans plus tarder un technicien dentaire équin afin d’effectuer un contrôle car comme dirait le célèbre dicton :
Cet article a été écrit en collaboration avec Zoé Taroux, technicienne dentaire et partenaire Canasson & Co.
Zoé a effectué sa formation de dentiste à l’EEDE (école Européenne de dentisterie équine) en Belgique.
Pour cette passionnée d’équitation, propriétaire et cavalière, devenir dentiste était une voie qui lui semblait naturelle.