La hausse des prix des chevaux
La hausse des prix des chevaux
L’équitation soufre de nombreux préjugés. Il parait que ce n’est pas un sport, car c’est le cheval qui fait tout, que c’est une activité de riches, que cela coûte cher… Sur ce dernier point, pour une fois, nos détracteurs ont raison.
Ces dernières années, le prix des chevaux, et de l’équitation, est monté en flèche. Explications.
L’équitation, un sport de plus en plus cher
L’engouement pour la pratique est de plus en plus fort. On remarque une forte augmentation du nombre de cavaliers dans les centres équestres. Seulement, il y a de moins en moins de chevaux. Les chevaux maîtres d’écoles partant en retraite ne sont pas toujours remplacés et les clubs manquent de moyens pour en former de plus jeunes.
De plus, acheter un cheval, quel que soit son âge ou son niveau, est de plus en plus cher.
À titre d’exemple, les clubs cherchant un cheval formé et “prêt à monter” doivent désormais débourser environ 8 000 euros. Trois ans en arrière, il fallait compter moitié moins que ce prix.
Les futurs propriétaires sont aussi concernés par ces hausses. En effet, prix d’achat et prix de pension sont actuellement parmi les plus hauts jamais enregistrés. Les aliments, la litière, les charges de gestion des centres équestres et pensions subissent aussi de fortes hausses. Ainsi, c’est toute la chaîne autour du cheval qui est affectée.
Pourquoi une telle augmentation des prix ?
À l’heure actuelle, de nombreux secteurs sont touchés par l’inflation. L’équitation n’y fait pas exception. De plus, les économistes remarquent des pénuries dans divers domaines, entraînant une hausse globale des prix.
Mais, un autre phénomène provoque cette augmentation du prix du cheval. Suite à la fermeture des Haras Nationaux, les éleveurs sont de moins en moins reconnus. Ils travaillent dans des conditions difficiles, sont tiraillés entre les clients qui demandent des prix bas et les fournisseurs qui vendent toujours plus cher. Face à ce constat, beaucoup ont cessé leur activité.
Enfin, la hausse du prix des chevaux peut s’expliquer par une hausse de la demande et la baisse de l’offre. Le marché est donc contraint de s’adapter.
Une tendance qui ne va pas s’arrêter
L’économie du secteur de l’équitation repose sur différents piliers. Et, si tous ces piliers augmentent, cela n’annonce rien de bon.
On peut imaginer que tout va suivre la même logique. Les chevaux deviennent alors de plus en plus chers à l’achat, mais également à l’entretien. La gestion des centres équestres et pension coûte toujours plus, étant donné les frais auxquels ces établissements sont confrontés. Les déplacements en concours reviennent, eux aussi, à des sommes astronomiques.
L’équitation telle que nous la connaissons fait face à une crise délicate à surmonter.
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