Nos chevaux boivent en moyenne entre 20 et 60 litres d’eau par jour. Cette quantité varie selon les conditions météorologiques, l’activité du cheval, ainsi que son alimentation.
De fait, il est difficile de savoir avec précision si notre cheval a suffisamment bu. Si ce n’est pas le cas, ce dernier pourrait souffrir de déshydratation.
Chez le cheval, comme chez l’Homme, la déshydratation peut avoir de graves répercussions sur la santé.
Regardons ensemble comment et quand réagir en cas de déshydratation équine.
Comment déceler la déshydratation chez le cheval ?
Il s’avère crucial de déceler la déshydratation dès les 1ers symptômes.
À la saison chaude, et particulièrement lors d’une activité physique, les corps transpirent afin de réguler leur température interne. Seulement, transpirer fait perdre de l’eau (jusqu’à 15 L par heure chez le cheval) ainsi que des minéraux. Une transpiration trop importante et une hydratation insuffisante conduisent à la déshydratation.
Les signes précurseurs
Il existe trois tests qui permettent de vérifier le bon état d’hydratation du cheval.
1. Le test du pincement
En pinçant légèrement la peau du cheval au niveau de l’encolure, observez la vitesse à laquelle elle reprend sa forme initiale.
Si elle revient vite en place, c’est bon signe, votre cheval est hydraté. Toutefois, si la peau reste pliée plusieurs secondes, votre cheval manque d’eau.
2 . L’examen des gencives
Observez les gencives de votre cheval ainsi que leur état. Elles sont roses, chaudes et humides ? Alors, tout est correct. Si elles sont collantes, sèches ou visqueuses, votre cheval doit boire.
3 . Le test de recoloration capillaire
Toujours au niveau des gencives, appuyez légèrement sur la chair jusqu’à ce qu’une empreinte blanche se forme sous votre doigt puis libérez. Si la peau vire au rose en moins de deux secondes, votre cheval est bien hydraté. Si ce temps de recoloration capillaire est plus long, votre cheval peut souffrir de déshydratation.
Les risques de la déshydratation
Comme chez nous, la déshydratation chez le cheval a des conséquences plus ou moins graves.
Ainsi, le manque d’eau provoque une augmentation de l’acide lactique qui favorise les crampes, les contractures ainsi que la destruction de fibres musculaires.
Du côté de la digestion, une mauvaise hydratation provoque des insuffisances ou encore des lésions rénales.
Enfin, un tube digestif déshydraté entraîne des selles sèches, difficiles à évacuer, ce qui provoque des coliques.
Les bons réflexes en cas de déshydratation
Si votre cheval souffre de déshydratation, il n’y a pas une seconde à perdre. Réagir rapidement permet de limiter l’aggravation des symptômes.
Refroidir le cheval
La première chose à faire est de refroidir le corps du cheval. Dans le cas où il travaillait, cessez l’activité et retirez-lui son équipement. Placez le cheval à l’ombre, dans un endroit frais et aéré. Proposez-lui un seau d’eau à température ambiante et non froide, ce qui pourrait perturber davantage l’organisme. Une fois que le cheval a bu, douchez-le progressivement en entier.
Enfin, placer le cheval au box en le recouvrant d’un linge humide.
Pensez à faire appel à votre vétérinaire pour constater de la bonne récupération de votre cheval.
Adapter le travail pour anticiper les risques
À l’avenir, vous devez aménager le mode de vie du cheval afin d’éloigner les risques de déshydratation.
Faites pour votre cheval comme vous le feriez pour vous :
Adapter l’alimentation du cheval s’avère également être une bonne solution. Placer une pierre de sel dans la mangeoire permet de recharger en minéraux et crée une sensation de soif. De la même manière, complémenter le cheval en électrolytes lui apporte des minéraux essentiels tout en favorisant son hydratation.